PARIS – La rédaction du quotidien gratuit Metro France, en grève ce jeudi contre une réduction d’effectifs, a protesté contre la décision de la direction de sortir vendredi « un journal a minima ».
« 85% de la rédaction de Metro France est en grève ce jeudi, suite à un projet de huit suppressions de postes présenté le 26 avril par les dirigeants de la société lors d’un comité d’entreprise« , ont dénoncé les délégués du personnel dans un communiqué, reprochant de surcroît à la direction de prévoir de sortir « un journal a minima » vendredi.
Interrogé par l’AFP, le président de Metro France, Jean-Michel Arnaud, a précisé que « le quotidien sortira normalement vendredi, avec une édition qui ne sera pas a minima. La grève a été suivie par deux tiers de la rédaction« , a-t-il indiqué.
Il fait valoir que « Metro France s’appuie sur une rédaction internationale de 450 journalistes et peut s’appuyer également sur la plate-forme de TF1, actionnaire à hauteur de 34% du journal« .
Ces réductions d’effectifs concernent, selon les représentants du personnel, « cinq journalistes en province, ce qui représente la moitié des rédactions locales, ainsi que trois secrétaires de rédaction à Paris« .
« Seule la rédaction, qui compte 50 personnes, est impactée par ce plan de licenciement économique lié à une politique commerciale désastreuse« , relève ce délégué du personnel.
Diffusé à 770.000 exemplaires, Metro France, en concurrence avec deux autres gratuits 20 Minutes et Direct Matin sur le marché publicitaire, a accusé en 2010 des pertes de 1,2 million d’euros pour un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros.
Lancé en France en février 2002, Metro France est détenu par TF1 et majoritairement par l’éditeur suédois de journaux gratuits Metro International.
Metro France est présent dans 15 agglomérations et dispose de 8 éditions locales.