Publié le 24.06.19
Alors que l’on prédisait un printemps des nationalismes, les résultats des élections du 26 mai représentent une bouffée d’air frais pour les défenseurs de l’Union, plutôt habitués depuis dix ans aux crises à répétition: euro, migrations, Brexit… A rebours des prévisions, les Européens se sont saisis de ce scrutin et se sont rendus aux urnes pour faire triompher des forces traditionnellement très pro-européennes, les libéraux-démocrates et les écologistes. La progression des populistes est contenue.
Mais au-delà des résultats d’un soir, plusieurs mouvements de fond donnent matière à espérer.
Ces élections marquent d’abord peut-être un tournant, celui de l’émergence d’une sphère publique européenne. Le débat européen est encore principalement national, comment en serait-il autrement dans une Union aux 26 langues officielles, mais les thèmes abordés dépassent clairement les frontières. Partout sur le continent, ce sont les enjeux écologiques et migratoires qui ont dominé…