Notre modèle repose à 80% sur les énergies fossiles. D’ici 2050, la population mondiale devrait être multipliée par 2, les activités économiques par 5 et les besoins énergétiques par 2,5. À ce rythme, les réserves de pétrole seront épuisées d’ici une génération, celles de gaz, dans soixante ans. Ces projections, auxquelles s’ajoute le réchauffement climatique, militent pour une révolution énergétique.
Cette transition est surtout l’occasion de repenser nos modèles économiques et urbains. Tandis que les grands groupes investissent dans les énergies renouvelables, les collectivités locales multiplient les initiatives. En témoigne le succès de l’appel à projets « Territoires à énergie positive pour la croissance verte ». Des filières se développent dans les domaines de la rénovation thermique, des réseaux électriques intelligents, de la réparation. L’urbanisme tient désormais compte de tous les besoins des habitants (énergie, eau, transports, déchets…) dans une logique de mutualisation. À l’étranger, l’île espagnole d’El Hierro, 100% autonome sur le plan énergétique, constitue un exemple autant qu’un espoir.
Les études montrent que le coût de l’inaction est plus élevé que le coût de l’adaptation. D’autant que cette dernière se traduit par plus d’emplois et une meilleure qualité de vie. A nous de savoir « recycler » une contrainte physique en progrès humain.