En période de crise, la construction de grands équipements sportifs et culturels, jugée coûteuse, est souvent reléguée au second plan. Or, l’expérience montre que ces équipements peuvent, sous certaines conditions, représenter une source importante de revenus. L’ouverture, à Bilbao, du musée Guggenheim génère chaque année 334 millions d’euros de recettes. La France a connu de grands succès avec le Futuroscope, EuroDisney, le centre Pompidou de Metz ou, plus récemment, le Louvre-Lens.
Beaucoup de collectivités jugent ce coût trop élevé. Pourtant, des solutions existent comme le contrat de partenariat qui permet à une collectivité publique de confier à une entreprise la réalisation et l’exploitation d’un équipement en échange d’un loyer ou le « naming » qui consiste à donner le nom d’une marque à une infrastructure en contrepartie d’un partenariat financier. Par ailleurs, il convient d’appréhender la construction d’un équipement de façon globale. Bien souvent, celle-ci est l’occasion de lutter contre l’étalement urbain, de réhabiliter des quartiers, de développer des activités complémentaires. Les enceintes doivent être conçues comme des lieux de vie et devenir modulables. Même si elle a un coût, la multifonctionnalité permet d’amortir plus rapidement les investissements.
Berceau de la culture et grande nation sportive, la France doit redevenir un pays organisateur de grands événements culturels et sportifs.