Dix ans après son lancement, le programme national de rénovation urbaine (PNRU) commence à porter ses fruits. Grâce à la mobilisation des gouvernements successifs, des élus locaux et des bailleurs sociaux, près de 45 milliards d’euros ont été investis et 610 000 logements ont été démolis, reconstruits ou réhabilités. Même si la physionomie des zones sensibles change, le taux de chômage y est bien plus élevé que dans le reste de la France et les entreprises hésitent encore à s’y installer.
Il semble aujourd’hui nécessaire d’inscrire la politique de rénovation urbaine dans une logique de développement économique. Selon l’Observatoire national des zones urbaines sensibles, le taux de création d’auto-entreprises y est supérieur à la moyenne nationale. Par ailleurs, ces zones bénéficient de nombreux atouts susceptibles d’attirer les entreprises : réserves foncières importantes, faible coût du mètre carré, exonérations partielles d’impôt sur les sociétés, de taxes foncières ou de cotisations sociales. L’expérience montre que les entreprises qui ont choisi d’y investir et de s’y installer ne regrettent pas leur choix. Bien au contraire !
La rénovation urbaine est, par essence, une politique de long terme où il s’agit à la fois de réparer les erreurs du passé et de préparer l’avenir. Après dix années de « rénovation », il convient d’ouvrir un nouveau cycle, plus dynamique, centré sur le développement de talents qui ne demandent qu’à s’épanouir.