Longtemps, la culture en France a été financée presque exclusivement par des fonds publics. Face aux contraintes budgétaires, les institutions culturelles ont dû néanmoins faire appel au secteur privé. Après l’autorisation de la dation en 1968, la loi Aillagon de 2003 a permis de franchir une nouvelle étape : en dix ans, le montant du mécénat en France est passé de 1 à 3 milliards d’euros par an.
De nouvelles tendances apparaissent, comme le développement du mécénat populaire ou du financement participatif. Contraintes de réduire leurs budgets, les entreprises privilégient des projets de petite taille, mais très innovants ou associant plusieurs thématiques, comme la culture, la solidarité et le sport. Grâce à la mobilisation des chambres de commerce et des notaires, des PME investissent dans un mécénat de proximité, qui est aussi un moyen de soutenir l’activité locale. De nouvelles dispositions législatives et communautaires devraient permettre de simplifier les règles dans les domaines du patrimoine, du bénévolat ou des fondations, tout en encadrant les contreparties de mécénat.
En plus d’être facteur d’épanouissement et de lien social, la culture est un secteur économique majeur pour la France. Avec 57,8 milliards d’euros de valeur ajoutée, elle représente aujourd’hui 3,2% du PIB, soit plus que l’automobile ou les télécommunications. N’hésitons plus : cultivons-nous !