L’eau jouit d’une dimension symbolique très forte, presque « sacrée ». Elle se trouve aujourd’hui au cœur d’enjeux économiques, écologiques et sociaux.
Alors que les trois quarts des contrats de délégation de service public, qui concernent 66% de la population, arrivent à échéance d’ici 2015, la gestion de l’eau s’invite de nouveau dans le débat public. Parmi les critères de choix des collectivités, figurent le mode de tarification, l’implication des consommateurs, le prix ou la mise en place de tarifs sociaux. A plus long terme, dans un monde où la moitié de la population vivra en situation de « stress hydrique », l’eau est appelée à devenir un véritable sujet de société. Des marges de progression existent : 20% des volumes d’eau traités ne parviennent pas au consommateur à cause de fuites dans les canalisations. Des technologies comme les compteurs intelligents et les systèmes de gestion de données permettront bientôt de garantir une utilisation plus efficiente.
Objet de toutes les attentions depuis des millénaires, l’eau demeure au fondement de notre modèle de développement. Le principal défi consiste aujourd’hui à passer d’une logique d’abondance à une logique de rareté.