L’épuisement des ressources contraint nos sociétés à revoir leurs modes de production et de consommation. Le défi : passer d’un monde linéaire à un modèle circulaire où les déchets des uns forment la matière première des autres.
C’est à une véritable révolution économique que chacun est appelé, grâce au développement de pratiques comme l’éco-conception, l’écologie industrielle, l’économie de la fonctionnalité ou la réparation. Et, dans cette révolution, les collectivités, notamment les régions, jouent un rôle clé d’animation du tissu économique local. En témoignent des initiatives telles que les Etats généraux de l’économie circulaire du Grand Paris, la Vallée du recyclage du textile dans le Nord-Pas-de-Calais ou les projets en cours dans le port de Marseille. Souvenons-nous que 88% des matières recyclées demeurent en France. Pour créer de véritables filières industrielles, d’aucuns réclament des mesures plus incitatives comme l’imposition de taux réduits de TVA, l’introduction de clauses spécifiques dans les marchés publics ou un cadre fiscal permettant d’amortir les investissements.
Source d’emploi local et de gains de compétitivité, l’économie circulaire est aussi une façon pour notre société d’entretenir un rapport différent, plus distancié, à la consommation et plus conforme au principe de Lavoisier, selon lequel « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».